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© Editions Eclectica 2006-2009
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Notice catalogue
Titre: Et fais miroir Auteur: Jacqueline Girard-Frésard Catégorie: roman, essai fictionnel Pages: 96 Format: 15 x 20 cm Prix TTC: CHF 25.- ISBN: 978-2-940371-58-7
Le voyage de Pierre et de Madeleine à travers la séduction, l'amour, la passion et l'emprise.
Qu'a-t-il donc à lui dire?
Au fil du récit, le personnage de Madeleine rencontre celui de la narratrice et mène à une réflexion sur l'amour plutôt que sur une histoire d'amour.
L'amour est un mouvement, une attraction vers la symbiose, puis une extraction vers la différenciation. L'amour, comme une pompe, se gonfle et se dégonfle. Lorsque la relation amoureuse devient emprise, l'autre aimé devient sa chose, sa possession. La confusion alors brouille les pistes par une défaite du moi qui n'a pas été aimé pour lui-même. C'est par la peau, la sensualité, le corps, que Madeleine renaît avec cette nouvelle conviction: Si on ne quittait personne, rien ne recommencerait!
Diffuseur/distributeur: Servidis SA
Statut: disponible en librairies
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Christine Barras, linguiste, est actuellement formatrice et consultante dans le domaine du soutien à la parentalité. Jusqu'en 1993, elle a travaillé comme chercheuse sur les parlers régionaux, signant trois ouvrages dans le prolongement d'une thèse de doctorat présentée en 1984 à l'Université de Neuchâtel, intitulée «Les proverbes dans les patois de la Suisse romande».
Depuis 1993, elle s'est engagée dans des études qui l'ont amenée à analyser la situation de la famille aujourd'hui. Chercheuse en sciences psychopédagogiques à l'Université de Mons (Belgique) de 1995 à 2005, puis en santé publique à l'Université catholique de Louvain (2005-2007), elle a réalisé des interventions auprès des familles, généralement des mamans confrontées à des soucis éducatifs, par la mise en place de groupes de parole pour les parents, a consacré un livre au développement des compétences parentales sans le recours à un expert, avant d'orienter ses recherches sur la maltraitance et les modalités d'intervention au sein de la famille. Collaborant pendant deux ans (2005-2007) au projet français «Universités populaires de parents», elle s'intéresse notamment à la problématique du changement dans le champ éducatif, ou encore à l'hyper-information dispensée aujourd'hui à des parents en quête de repères.
L'ouvrage
Notre société encourage un modèle éducatif fondé sur la communication, la transparence et le respect de la personne. Ce sont notamment les travaux de F. Dolto qui ont permis de prendre conscience non seulement de la valeur, mais de la spécificité et des compétences de chacun dès les premiers jours de la vie. Cette vision de l'éducation constitue un progrès immense face à une éducation dite traditionnelle. Celle-ci, en effet, prend parfois le visage de la pédagogie noire, maltraitance légitimée par un groupe social, destinée à briser l'enfant pour qu'il devienne un homme aguerri et capable, s'il se soumet, d'accepter et de reproduire ce qu'il a subi.
Ce qui rend la situation d'aujourd'hui complexe pour les éducateurs, c'est la cohabitation partiellement inconsciente, souvent grinçante, entre ces deux modèles éducatifs contradictoires. Le premier se fonde sur une culture de la réponse, le second sur une culture de la question. Au cours des années, la substitution de l'un par l'autre a été partielle, avec des frontières brouillées, avec des avancées et des régressions. Les médias apportent une information surabondante en argumentant les bienfaits d'un type d'éducation et les dangers de l'autre, chacun des camps caricaturant les dérives et les excès de l'autre.
Pour mettre en débat ces injonctions éducatives contradictoires, j'ai réalisé une enquête sur la fessée auprès de 237 étudiants de l'Université de Mons (Belgique), âgés de 18 ou 19 ans. Par un questionnaire qui les a amusés et surpris, je leur ai demandé de donner leur avis sur cette pratique qu'ils ont vécue ou non en tant qu'enfants, et sur un discours sociétal tantôt autoritaire, tantôt permissif, à partir duquel ils se projettent en tant que parents.
Le thème de la fessée illustre bien une tension entre deux idéologies éducatives souvent liées à l'appartenance à une classe sociale. La fessée suscite des réactions extrêmement polarisées. Ses détracteurs la jugent abusive et humiliante, si l'on considère que le fort abuse du plus faible. Ses défenseurs se réclament du célèbre «Qui aime bien châtie bien», justifiant qu'une méthode un peu musclée amène l'enfant à intérioriser des normes jugées bonnes. Même si la fessée peut n'être qu'un accident de parcours, les gestes qui partent tout seuls ne sont jamais anodins. Le registre éducatif d'autrefois, alimenté par une société qui n'a jamais abandonné la violence, hante notre quotidien comme un fantôme. Mettre en débat la banalité de nos pratiques est peut-être un premier pas pour s'en libérer.
Presse écrite
L'Objectif, Châtiment, Christine Barras publie une sociologie de la fessée. La fessée était ritualisée, terrifiante..., 9 novembre 2012, p. 1 + 5.
Tout l'emploi, Formation, Le Père Fouettard est un salaud, 29 octobre 2012, p. 45-46.
Migros Magazine, Editorial + Entretien, Christine Barras "La fessée est un fossile comportemental!", 6 août 2012, p. 5 + 46-47 et 49.
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